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Influenceurs victimes de haine en ligne : comment vous protéger (injure, diffamation, harcèlement) ?

A l’ère du tout numérique, de l’utilisation sans frontière d’internet, de la création de blogs accessibles à tous, et de la diffusion massive de contenus sur les réseaux sociaux, en tant qu’influenceurs vous êtes en première ligne de la haine en ligne.

Suivis par des centaines et milliers de follower sur Instagram, Twitch, Youtube, TikTok, ou encore Twitter, etc., publiant de nombreux contenus et vidéos, les influenceurs sont en première ligne de la haine en ligne.

 De quel type de « haine en ligne », parle-t-on ?

  • Il peut s’agir tout d’abord d’injures, qui constituent un délit au sens de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
Lorsque les injures comportent des propos racistes ou homophobes, la peine est aggravée et l’auteur des propos encourt une peine d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
  • Il peut s’agir de propos diffamatoires, c’est-à-dire de mise en cause ou accusation portant atteinte à votre honneur et votre considération. A nouveau, il s’agit d’un délit pénal au sens de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
  • Vous pouvez aussi être victime de menaces, menaces de mort: il s’agit aussi d’un délit pénal puni d’une peine d’emprisonnement qui peut aller jusqu’à trois ans d'emprisonnement et à 45 000 euros d'amende pour des menaces de mort (article 222-17 du Code pénal)
  • Le harcèlement touche également les influenceurs, et à nouveau il s’agit d’un délit pénal : le cyberharcèlement est une infraction pénalement répréhensible.

Influenceurs, vous êtes victimes de cette haine en ligne, de diffamation, harcèlement, atteinte à votre E-reputation, que faire ?

Il est tout d’abord recommandé de faire immédiatement des copies-écrans de la ou les publications vous visant, et des comptes des utilisateurs auteurs de ces contenus.

Dans un second temps, et sur les conseils d’un avocat spécialisé, il peut être nécessaire de faire appel à un huissier de justice pour faire constater les publications. L’huissier actera ainsi ses constatations dans un procès-verbal de constat qui pourra être produit en justice.

Quelles actions entreprendre contre ces publications ?

La législation française offre un arsenal juridique qui permet d’identifier et de poursuivre les auteurs de ces publications, tant devant une juridiction civile (assignation, référé) qu’une juridiction pénale (citation directe, plainte, ou encore plainte avec constitution de partie civile).

En cas de publication anonyme ou sous pseudonyme, des mesures d’investigations peuvent être sollicitées pour identifier les auteurs. Personne n’est jamais totalement anonyme sur internet et les réseaux sociaux…

Maître Johanna Prévost, avocat en droit de la presse à Paris 6ᵉ, aide, conseille et accompagne les personnes poursuivies en diffamation ou injure devant les juridictions pénales et civiles, en Ile-de-France et sur le reste du territoire français.

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